1720

 

Jennifer, Shana, Sophie

Jennifer, Shana, Sophie

Sophie fait ce soir un incroyable bond dans le passé. La voici en 1720, à La Ciotat, en habit de paysanne, à une époque où la peste sévissait cruellement. Une peste amenée par un bateau en provenance de Marseille, « le Grand Saint-Antoine ».

 

 

 

Sophie n’est pas seule à se trouver soudainement parachutée en ces temps reculés. Elle est entourée de deux copines de son école de danse, Jennifer et Shana, mais aussi de gueuses, de nobles, de pirates, de religieux, d’artisans, tous en costumes d’époque.

 

Début de spectacle sous la pluie.

Début de spectacle sous la pluie.

En face d’eux, dans les gradins, s’impatiente le public. Nous en faisons partie, attendant fébrilement que le spectacle, donné par Sophie, Shana, Jennifer et, bien sûr, les autres figurants, démarre. La météo est incertaine et la représentation  débute par de gros coups de tonnerre. De vrais coups de tonnerre, tombés du ciel et pas du canon entreposé dans le décor. Ce dernier retentira certainement, mais en cours d’épopée… si elle a lieu ! Aux premières gouttes de pluie, tous les « pépins » s’entrouvrent tels des fleurs : une éclosion de parapluies sombres ! Quel beau spectacle préliminaire ! Jugez en plutôt.

Alors ce spectacle ? Continuera-t-il ? Ne continuera-t-il pas ? Tous se posent la question, trépignant d’impatience et d’inconfort, dans cette ambiance humide. Une voix dans un micro s’élève. Le spectacle aura lieu  mais avec des éclairages en moins. Pas grave, même dans le noir, je me réjouis d’applaudir ma vedette fétiche (Sophie) et tous les autres : Shana, Jennifer, les plus de 300 figurants (amateurs et artistes professionnels) …

Combat : on s'y croirait.

Combat : on s'y croirait.

Que vous dire de ce spectacle ? J’ai adoré. Les farandoles et tarentelles auxquelles Sophie a participé sur des airs entraînants (« Chantons la vigne …) étaient légères et gaies. Les rixes qui ont émaillé cette reconstitution historique (commérages de paysannes autour d’un lavoir virant au pugilat pour un soupçon d’adultère ; combats de pirates ; mobilisation des femmes de La Ciotat contre l’armée du roi pour éviter que la ville n’ouvre ses portes au fléau) étaient incroyables de vitalité et d’authenticité.

Les saltimbanques du feu

Les saltimbanques du feu

Intérêt, amusement, appréhension … Autant de scènes. Autant d’états d’âme. Ainsi, lors d’une bagarre entre pirates, lorsque le feu s’est agrippé comme un chien hargneux à la jambe d’un combattant,  j’ai été sur le point d’alerter les pompiers. Heureusement, le vêtement du faux-brûlé était ignifugé. Heureusement, Éric était à mes côtés pour stopper net mon élan ….

Un spectacle de feu a clôturé cette formidable épopée. Des saltimbanques sont apparus,  armés de lances et, au bout de leurs lances, les flammes, tourbillonnantes. Ils ont craché le feu comme on crache un chewing-gum, avec décontraction et assurance, le tout dans une ambiance musicale vivifiante. Grandiose !

Le spectacle devrait se rejouer au mois de mai.  Si nous sommes à La Ciotat à cette période, Sophie se fera une joie de réintégrer la sympathique troupe des acteurs … et nous, nous reprendrons place parmi les spectateurs … même sous la pluie !

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Texte écrit en octobre 2012

 

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