Sophie pêle-mêle

Aujourd’hui, je me fais un petit plaisir en racontant, pèle-mêle, quelques souvenirs récents de ce mois d’avril 2011.

Sophie se balade dans les rues de Marseille, avec Thierry, un ami marseillais, Benoît, son fils de presque 12 ans, Eric et moi. Direction : le Parc Valmer. Ça grimpe terriblement. Eric est à vélo, les autres sont à pied. Au parc, heureusement, on trouve des bancs … que Benoît et Sophie dédaignent. Ils ont bien mieux à faire que de reprendre leur souffle en admirant la mer. Benoît entraîne Sophie dans les buissons, bien innocemment, afin de construire avec elle une cabane ultra moderne.

Au bout d’une heure, la cabane est enfin aménagée et on appelle les invités pour la crémaillère. Les invités, c’est moi toute seule ; les deux autres sont encore en train de se reposer en admirant la mer …

Une porte (des feuillages, quelques ronces), un couloir (un chemin en terre étroit), des provisions dans les placards (un amas de pignes de pins au pied d’un arbre), une banquette (une barrière placée horizontalement et recouverte de feuilles de palmier pour le rembourrage), un balcon (des branches de bois), un point de vue superbe d’où l’on peut voir sans être vu, rien ne manque !

Tiens justement, Thierry et Eric passent à proximité.

« Oh Hé ». Ils se sont enfin décidés à s’arracher de leur banc panoramique et ils nous cherchent. Ils se laissent tenter par la visite de la maison des jeunes propriétaires. Chez les enfants, c’est assez petit et les deux hommes ressortent du logement avec quelques égratignures ….

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Sophie chasse un cousin : Le cousin en question ne fait pas du tout partie de la famille. Il est de la famille des gros moustiques, il est coriace, il est énervant, il est accroché au plafond de la cuisine. « Mamina » (grand-mère paternelle de Sophie) et Sophie se munissent de balais. Mamina prend le petit, Sophie le grand et ensemble elles livrent un combat acharné au cousin-moustique.

Sophie est la plus habile, la plus volontaire et la plus déterminée dans cette bataille. Elle grimpe sur une chaise et, dans un geste élégant mais totalement inefficace, elle essaie de déloger l’insecte qui ne se risque surtout pas à voler plus bas. Mamina, découragée, se rabat sur une solution de grand-mère : sortir du placard une bombe anti-moustiques.

« Normalement, c’est foudroyant ». Normalement oui …. mais ce soir, dans cette cuisine, ça ne l’est pas du tout !

Entre les coups de balai et les « pchitt, pchitt », l’insecte  finit par être assommé. Il dégringole d’au moins deux étages et vient faire du « radada » près de la porte. La porte est ouverte et bien évidemment il en profite pour s’échapper. Le voilà maintenant dans les couloirs et peut-être, ce soir, dans nos lits !

Sophie finit par avoir le dernier mot grâce à un ultime coup de balai. Le cousin est à terre, définitivement. Exit le cousin ! Sophie est en liesse. « Il n’a pas pu se défendre », dit-elle joyeusement à sa grand-mère. « A deux contre un, ce n’était pas possible ma zouzou », répond sa grand-mère, tout aussi joyeusement.

« Cela m’a beaucoup amusée », confiera Sophie un peu plus tard à sa mamina …  Un rien de rien suffit parfois à réjouir les petits enfants !

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Sophie se marie : Ne me demandez pas avec qui, c’est son secret. Les préparatifs de mariage n’en finissent pas. Que de temps passé dans la baignoire (enfin une à notre disposition en ce mois d’avril), à se laver, à se parfumer, à se maquiller, à s’habiller.  Je vous décris la tenue de la mariée : une robe (genre tunique) bien trop longue (rouge à petits pois blancs), un voile léger sur les cheveux tenu par un élastique, de jolis escarpins  en plastique mauve surmontés d’une plume (mauve elle aussi), un bouquet de pissenlits fraîchement cueillis dans le jardin …

Il faut ensuite s’occuper de la décoration extérieure, à moindre frais car nous ne sommes pas riches.  Nous accrochons un fil de cuisine entre les branches d’un pin, sur lequel ont été fixés des pissenlits selon un ordre bien établi (un espace, un pissenlit, un espace, un pissenlit …).

J’allais oublier l’alliance, empruntée à sa grand-mère paternelle et à ne surtout pas égarer. Il ne nous reste plus qu’à attendre la venue du Prince charmant (du marié voulais-je dire) si un jour il arrive…  !

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Textes écrits en avril 2011