Le stade de l’Anse à l’Ane

Il fait chaud en Martinique. Selon les mois, il fait même très chaud. Cette chaleur ne doit toutefois pas être un prétexte pour laisser ses muscles fondre comme du beurre au soleil !

Accompagnez-moi jusqu’au stade. Même si vous décidez de ne pas courir, la balade ne sera pas vaine : le stade de l’Anse à l’Ane est bien plus qu’un simple stade …

Deux chemins peuvent vous conduire jusqu’à lui : par la route tortueuse et arborée ou par les résidences, à l’entrée du village. Je préfère m’y rendre par les résidences. L’itinéraire est plus direct et surtout bien plus dépaysant…

Il vous faut tout d’abord dépasser une baraque en bois : la boutique « Pomme-Cannelle ». On y déguste des cocktails de fruits revigorants. Nous nous y arrêterons au retour si vous avez perdu trop de vitamines …

Ensuite, il faut passer un pont où stagne de l’eau dormante, tourner à droite et marcher jusqu’au bout de la rue. Au bout de la rue, soit vous revenez sur vos pas tant le chemin qui s’annonce vous paraît boueux, pierreux et incertain ; soit vous aller de l’avant !

Vous avez décidé de persévérer avec moi. Je vous en sais gré.

Après la pluie, le beau temps…. après une allée pleine de boue, un champ envahi d’herbes, hautes et folles. Et sur le champ, devinez-quoi … quelques vaches. Rassurez-vous elles sont attachées bien sagement à un piquet. Celle-ci me dévisage, placidement, comme on regarde passer un train, tout en mâchouillant je ne sais quoi. Autour de ses cornes, elle a enroulé un foulard rouge (cette vache est placide et de plus fort coquette !) et ses oreilles, largement ouvertes, servent d’abri à deux étroites plaques portant chacune un numéro. J’aurais bien des questions à lui poser concernant ces plaques mais son air revêche m’en dissuade. En face d’elle, un veau, peut-être le sien, prisonnier lui aussi d’une chaîne. Deux bosses se forment au sommet de son crâne. Elles sont aujourd’hui inoffensives. Le seront-elles encore demain ?.

Sur la droite, voici l’entrée du stade. Un grillage blanc et rouillé le délimite. L’herbe, à l’intérieur, est tondue, parfaitement entretenue (loin de moi l’idée de vous faire courir dans la savane). Des merles noirs piaillent, sautillent, voletent ça et là de façon dissipée. Quand ils sont trop nombreux sur un même coin du grillage, ils me font penser aux oiseaux d’un certain Alfred HITCHCOCK.

Pas de panique, pénétrons dans le stade, l’air de rien. Nous voici au départ d’un corner. Une ligne s’étire, très blanche, très droite, trop longue. Le but du jeu consiste à la suivre en courant. Le premier tour de terrain, je vous l’accorde, est essouflant. Restons tout de même positifs : 1) Une délicieuse brise vous pousse un peu dans le dos 2) Le spectacle de la végétation, luxuriante, colorée (du vert, du violet..) est fort distrayant.

A la nuit tombée, le stade change de décor et d’ambiance. Il s’éclaire de néons et devient le lieu de rendez-vous de musiciens avec leurs tambours, venus en groupe exprimer leurs talents de batteurs. Les sportifs du « soir-espoir » ne sont nullement gênés par cette musique stimulante… bien au contraire!

A quelle heure préférez-vous donc le faire, ce footing ?

2 réponses à Le stade de l’Anse à l’Ane

  1. Tiffany dit :

    What a great blog

  2. admin dit :

    I am happy you enjoy it.

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