(A la fin de cet article, vous verrez ce beau chien dénommé Mozart.)
Mozart est le chien du voisin, un chien spécial, venu de Métropole en avion avec ses maîtres, un chien qui a su s’adapter parfaitement au climat tropical.
Il passe justement nous saluer. Je vous le présente.
Mozart est, de premier abord, fort impressionnant : son volume, sa taille, sa puissance inquiètent … sa couleur rousse aussi … Les petits rouquins de son genre n’ont-ils pas un tempérament coléreux et imprévisible ? (une réputation, bien évidemment, injuste et sans fondement).
Mozart, une fois qu’il vous connaît, devient votre meilleur ami pour la vie ! Son extrême gentillesse est d’ailleurs un handicap car il serait capable de frétiller sous les caresses de la pire fripouille.
Mozart est un prodige comme un musicien du même nom. Certes, il ne saurait pas déchiffrer le solfège mais il comprend tout : qu’il ne doit pas franchir le seuil des portes voisines sans y être invité (et même en y étant invité, il a des scrupules) ; qu’il ne doit pas importuner les enfants mais au contraire les protéger. Il a d’ailleurs l’habitude des bébés avec Paul, un petit garçon de deux ans (rouquin) , le fils de son maître (rouquin) et de sa maîtresse (rouquine).
Mozart s’est acclimaté aux températures chaudes des Caraïbes. Il connaît les meilleurs recoins de la Résidence, les plus ombragés, les plus ventilés … Il aime tout particulièrement le long corridor car l’air s’y engouffre et le rafraîchit. De plus, les parois granuleuses du couloir contre lesquelles il se frotte constituent une astucieuse « râpe » anti-puces. A la perspective d’être réduites en poudre, ces dernières ne sautent pas vraiment de joie ! Elles ne sautent même plus du tout !
Entre Eric et Mozart, le feeling passe plutôt bien. Eric se réjouit toujours des visites inopinées de Mozart. Elles l’extirpent de son univers « d’Homme du Net ». Un exploit !
Amicalement, Eric lui donne un biscuit et un coup de brosse (peut-être restent-ils encore, cachées dans la fourrure rousse, quelques puces rescapées ?). Malheureusement l’heure avance et chacun doit retourner à ses occupations. Ils se quittent rassérénés par ces belles minutes d’ amitié.
Je ne suis pas jalouse de leur tendre complicité. Bien au contraire. J’apprécie moi aussi grandement la nature conciliante de Mozart et par dessus tout sa jolie couleur de brioche trop cuite !