Vacances à Pantelleria (1)

On vous emmène naviguer avec nous. Lever 4 heures du matin. Départ de Yasmine Hammamet pour Pantelleria, une petite île italienne, volcanique, entre la Tunisie et la Sicile. Avec une moyenne de 5 nœuds, nous devrions y être vers 19 heures …

Voilier de Claude et Annie

Voilier de Claude et Annie

Nous naviguerons dans le sillage du Bénéteau 50 de Claude et Annie avec qui nous serons en contact toutes les heures sur le canal 16 (puis basculement sur le canal 75).

Avant de quitter Yasmine, nous devons signaler notre déplacement à la police puis à la douane du port. Le douanier nous réclame un « manifeste » que nous aurait remis la douane de Bizerte à notre entrée en Tunisie …. une déclaration de tout ce que nous détenons à bord (appareils électroniques, informatiques, alcool, cigarettes ….). Ce document, nous ne l’avons pas. Comme c’est embêtant …

Déjà le voilier de Claude s’éloigne. Lui l’a certainement fournie, cette fameuse déclaration ! Nos mines à peine réveillées et parfaitement désolées rendent le douanier magnanime. Il fait remplir à Eric l’attestation en question puis monte jeter un coup d’œil à bord, histoire de vérifier. Au bout de 20 minutes de parlotte plus que de fouille, il nous laisse enfin partir. A la bonne heure !

« Le Jurançon appelle Acropora III. Acropora III me reçois-tu (3 fois) ?« .

Oui, Acropora nous reçoit et il est déjà loin. Il trace, lui, avec sa vitesse de 8 nœuds et son gréement de bateau récent et performant …

Cette traversée aux aurores est agréable jusqu’au moment ou le tuyau de notre chauffe-eau se déboîte. Nous avons laissé la pompe à eau enclenchée lors de la navigation … grossière erreur …. Nous la payons par 175 litres d’eau se déversant généreusement dans les cales. C’est pour cela, me semblait-il, que le voilier s’enfonçait un peu par l’arrière !

Ne vous alarmez pas outre mesure. Cette fuite n’est pas suffisante pour couler le « Jurançon » et elle a au moins le mérite d’avoir parfaitement nettoyé les cales, très difficiles d’accès pour mes petites mains de ménagère.

Bon, tâchons d’oublier ce fâcheux incident pour nous concentrer uniquement sur notre cap. Vers les 15 heures, la mer devient très inconfortable, hachée, avec 35 nœuds de vent de face au lieu des 20 annoncés par la météo. En plus du gilet de sauvetage, j’accroche Sophie au bout d’une longe.

Sous l'éclairage de la lune

Sous l'éclairage de la lune

Le jour décline lentement. Nos forces aussi. A 19 heures, nous n’avons toujours pas atteint les côtes de Pantelleria. La lune nous tient désormais compagnie, ronde, lumineuse.

Nous pénétrons de nuit (20 H/Heure tunisienne – 21 H/Heure européenne) dans l’avant-port de Pantelleria.

Claude et Annie sont là depuis 15H/Heure tunisienne. Je jette l’ancre du mieux que je peux puis nous observons le comportement du voiler. C’est bon, il se comporte plutôt bien, notre brave Jurançon. Nous pouvons commencer à nous décontracter.

Nous dînons dans le cockpit d’un repas vite préparé. Sophie, qui a dormi une grande partie de la journée est désormais en super forme avec mille projets de jeux. Je débarrasse la table et lui concède une partie de Monopoly Junior en croisant les doigts pour perdre car avec ma fatigue, j’aurais beaucoup de mal à gérer ses humeurs de mauvaise perdante.

Le "Main"

Le "Main"

Nous regagnons nos couchettes pour quelques heures de sommeil bien méritées, sans pouvoir nous faire une idée précise de l’endroit où nous nous trouvons : des cubes en guise de jetée ; des habitations dans le lointain en forme de cubes elles aussi ; un magnifique yacht noir avec son feu babord placé juste au dessus du I de son nom (« Main »), se mirant dans l’eau de l’avant-port, sous l’éclairage romantique de la lune …

Mystère, mystère. Demain, à notre réveil, Pantelleria nous dévoilera tous ses charmes …

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Texte écrit en août 2011

2 réponses à Vacances à Pantelleria (1)

  1. Céline dit :

    Enfin!
    Bravo pour votre retour au pays des navigateurs, et avec du vent en plus!
    A présent on attend avec impatience le récit de vos vacances ainsi que le récit du voyage retour jusqu’à hammamet.

  2. admin dit :

    Hello Céline,
    Et oui, nous nous sommes enfin « risqués » à naviguer. Il était temps. Rien à voir, toutefois avec vos fabuleuses traversées de l’été dernier à bord de votre fidèle Manutéa.
    Il va bien, presque en face du nôtre, dans la marina de Yasmine Hammamet et s’impatiente de vous revoir, tout comme nous. Grosses bises à vous tous.

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