Erice, la ville sur le Mont

Vue depuis Erice. Le Mont Cofino en arrière plan.

Vue depuis Erice. Le Mont Cofano en arrière plan.

Après nos deux nuits aventureuses à Pizzolongo, dont vous trouverez le détail en cliquant sur ce lien, nous nous octroyons une matinée de tourisme, bien méritée.

Notre mercedes nous mène, par un itinéraire sinueux , jusqu’au sommet du Mont San Giuliano (756 mètres) où se niche Erice, un petit village médiéval (province de Trapani).

De la haut, le paysage est captivant : la vallée de Trapani, en contrebas, avec ses blanches Salines au bord de l’eau ; le Mont Cofano tout en rondeur ; dans le lointain, l’Archipel des Egades et, quand la météo le permet, dans le très lointain, la Tunisie ou l’Etna …

Plan d'Erice

Plan d'Erice

Sur le parking d’Erice, nous garons notre véhicule et partons à la découverte de ce lieu riche d’histoire et de légende. Dès les premiers mètres, nous apprenons, en lisant une pancarte, qu’Erice est la ville de la paix et de la science. D’autre part, Il est beaucoup question de Vénus, tant sur les panneaux indicateurs, que sur les enseignes des restaurants et des magasins de souvenirs …

Face à ces intrigantes informations, de photographes, nous devenons détectives …

Nous jetons un coup d’œil sur le plan triangulaire du village avant de mener notre petite enquête. Au détour d’une ruelle pavée et tortueuse, nous sommes aux portes du Centre  International de Culture Scientifique Ettore Majorana, institué sous l’initiative du Professeur Antonino Zichichi, un astrophysicien. Ce Centre reçoit, depuis 1963, les érudits les plus qualifiés du monde et ces derniers examinent ensemble les situations d’urgence (météorologiques, environnementales et technologiques). Voici résolue la première des énigmes.

Château normand et Temple de Vénus

Château normand et Temple de Vénus

Pour ce qui est de Vénus , déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté dans la mythologie romaine, nos pas nous conduisent jusqu’à un château (du moins ce qu’il en reste), construit au 12ème siècle par les Normands. Tout près, on aperçoit un temple dédié à la déesse. Dans l’Antiquité, Eryx était le fils de Vénus et de Butex et le culte de Vénus fort célébré dans l’enceinte du sanctuaire (Des hiérodules, prostituées sacrées, y officiaient, pour l’honorer, en s’unissant à des pèlerins de passage).

Jouer ainsi aux devinettes nous a donné faim et c’est avec joie que nous nous attablons dans un charmant salon de thé. Dans les vitrines, d’alléchantes friandises traditionnelles, à base de massepain*, artistiquement décorées, s’exposent. Eric et moi, nous commandons la spécialité d’Erice … un genovese con crema (à la crème de citron). Sophie, très fan de chocolat, se laisse tenter par une bouchée nappée de cacao. La bouchée est imbibée de rhum. Elle y touche à peine. Faussement contrariée, je la partage au milligramme près avec Eric.

Ruelles cailloutées

Ruelles cailloutées

Après cet agréable intermède gastronomique, la balade peut reprendre. C’est à nos pieds que se déroule désormais le spectacle. Des pavés au sol forment des dessins géométriques : carrés avec des galets au centre ou rectilignes en deux rangées parallèles pour faciliter le passage des chars à l’époque des Romains. Très lisses, ces pavés constituent un surprenant tapis de pierres sur lequel Sophie, tête en l’air, s’emmêle les pinceaux (glisse).

Spectaculaires aussi toutes ces jolies cours intérieures, fleuries et ombragées. En plus d’être romantiques, elles protègent du vent, présent sur le Mont en toute saison, et favorisent la récolte des eaux provenant des bords des toits jusqu’aux citernes souterraines.

Dans cette marche à travers Erice, je suis captivée par la couleur des murs en pierres (ternes et gris) mais qui s’égayent par endroits grâce aux petites taches de moisi proliférant l’hiver …

Dans une rue d'Erice

Dans une rue d'Erice

Et que dire des belles églises, du coquet jardin à l’anglaise (Le Balio), des trois portes en pierres avec leur structure en arcade (Carmine/Trapani/Spada), du quartier espagnol, du relief appétissant de la montagne (plissé comme un millefeuille), servant de socle au village … Autant de merveilles incontournables.

Au revoir Erice, dont je conserverai un souvenir historique, gastronomique, panoramique, poétique, attendri …  J’espère avoir bientôt de nouvelles occasions de visiter cette belle Sicile.

 

 

Piazza Umberto I

Piazza Umberto I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sophie à Erice

Sophie à Erice

 

 

 

 

 

 

* Le massepain est une pâte confectionnée à base d’amandes mondées et finement moulues, mélangées à du blanc d’œuf et du sucre.
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Texte écrit en février 2012

 

2 réponses à Erice, la ville sur le Mont

  1. truchot laurent dit :

    Hello les amis, merci de partager vos aventures, chouette petit village, c’est beau ce que vous vivez et quelle belle expèrience pour Sophie.
    Prenez soins de votre vie et de vous , la bise
    Laurent

  2. admin dit :

    Merci Laurent de suivre nos aventures. Toi aussi tu dois en vivre de belles, dans ce pays, si lointain, où tu te trouves.
    Marie-Laure

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