Souvenez-vous de la maison de Bernard et d’Olfa*, il n’y a pas si longtemps. Elle n’était que fondations, rocailles et mauvaises herbes (voir mon article « Un sanglier sur broche » Rubrique Tunisie) …
Et bien ce soir, je vous propose de nous accompagner jusqu’à leur champ d’olivier. La maison est terminée et nous sommes tous invités à un barbecue-couscous-crémaillère.
Autour de deux grandes tables en bois, sont réunis quelques tunisiens, quelques français, quelques anglais. Près du four à bois, rôtit paisiblement un « mouton-dahu ». Si, si, un « mouton-dahu », comme me l’affirme sans sourciller Claude, le préposé à la broche. Le dahu est un animal à la morphologie très particulière (deux de ses pattes sont plus courtes que les autres) ce qui le rend particulièrement bancal sur les pentes des collines. Il lui suffit d’être effarouché pour dégringoler de la montagne et tomber directement entre les mains du chasseur. Bien sûr je ne crois pas à cette rocambolesque histoire (ou si peu !).
Bon, trêve de plaisanterie, venez visiter avec moi l’intérieur de la demeure. L’entrée est par là (par une baie vitrée renforcée d’une ravissante grille en fer forgée). Un salon, une cuisine-bar, une salle de bain avec douche, une chambre avec un lit ayant la particularité d’être celé au sol sur un socle, un vaste dressing-room où Olfa peut entreposer sa collection de robes de Barbie… Tout est agencé, décoré avec bon goût, simplicité et fonctionnalité. On se sent bien chez Bernard et Olfa.
A l’extérieur, la terrasse où nous allons diner est protégée du vent du Nord par un mur au design harmonieux (en forme de vague). Des escaliers mènent jusqu’au toit … une surface plane de toute la superficie de la maison (à aménager).
Vers les 20h, il est temps de se mettre à table. Un délicieux « dahu », un excellent couscous nous attendent. Sophie, comme une partie du groupe, choisit de déguster son repas à même le sol, sur le toit, plus près des étoiles …
Après la pastèque, Olfa nous fait la surprise d’enfiler un habit traditionnel et nous invite à la suivre dans le salon pour danser sur les meilleurs airs tunisiens du moment. Chouette. Chouette. Encore une occasion pour Sophie et moi de perfectionner notre art de la rythmique et de la gestuelle.
2 heures du matin. Beaucoup se sont éclipsés. Certains, dont nous faisons partie, s’incrustent en sirotant un digestif ou un café. Il fait si bon discuter dans la douceur de la nuit. Devant notre manque d’envie de prendre congé de nos hôtes et de nous extirper de cette belle ambiance nocturne, étoilée et rafraîchissante, Bernard nous assure qu’il organisera d’autres barbecues prochainement.
Bon, dans ces conditions, on veut bien « lever l’ancre » et rentrer sur Yasmine Hammamet… puisqu’il le faut …
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