Laissez-moi vous présenter une petite fille de cinq ans (et deux mois) aux yeux bleus malicieux, aux cheveux blonds comme le blé prêt pour la moisson, au teint de porcelaine, au petit nez retroussé … notre fille … Sophie.
Sa grand-mère paternelle la surnomme « zouzou ». Sa grand-mère maternelle l’appelle « Melle Fromarmentière ». Son père parfois l’affuble d’un affectueux « mon bébé » dont du haut de ses cinq ans, avec véhémence, elle s’insurge … Pour moi, elle est « mamie », allez savoir pourquoi, elle a bien le temps d’en devenir une !
Sophie vit en Tunisie avec nous depuis plus de deux ans. L’an dernier, elle a été scolarisée quelques mois dans une école privée tunisienne de Nabeul, très cosmopolite, située à une vingtaine de kilomètres de la marina de Yasmine Hammamet où nous résidons (nous habitons sur un voilier de 43 pieds).
Cette année, je fais office de maîtresse d’école (3ème année de maternelle) et l’école se passe sur le voilier.
Sophie est comme tous les enfants de son âge : un peu ange … un peu démon …. souvent excellente élève … épisodiquement très cancre. Parfois fort sensée (avec des raisonnements étonnamment profonds : « fumer, ce n’est pas bon pour la santé car après, la santé, elle tousse !)« , elle peut quelquefois être tout illogisme et toute irréflexion … la normalité !
A l’école (dans mon école flottante du moins), la matière qu’elle préfère est l’éducation sportive. Nous nous rendons très régulièrement à la piscine, dans des hôtels ou des centres de thalassothérapie aux abords de la marina. Elle nage, elle plonge … avec ou sans masque, avec ou sans palme, avec ou sans tuba, avec ou sans « frite »*, longtemps, très longtemps et indubitablement, elle progresse. Après, en soirée, elle s’endort, pour une fois, très tôt !
Prochainement, si cela vous intéresse, je vous ouvre les portes de ma classe. Vous prendrez place, discrètement, sur une des banquettes du carré, à côté de Sophie et vous suivrez le déroulement d’une de nos matinées studieuses. On y apprend, on y joue, on y découvre, on y crée, on y grandit …
Autant je désapprouve le fond (la déscolarisation), autant j’admire la forme. S’occuper de l’instruction intégrale d’un jeune enfant est une charge de travail et réclame une patience dont je me sens tout à fait incapable. L’expérience est passionnante en tout cas !
C’est vrai Kikounet. Faire l’école à un jeune enfant est très enrichissant sur un plan personnel mais réclame beaucoup de patience et de disponibilité. Je suis à l’écoute de tout conseil ou de tout avis pour m’aider dans cette lourde tâche.
ML